dimanche 5 janvier 2020

Bye bye Nepal ...

Ça y est nous sommes à la veille de notre départ du Népal. Nous avons passé 3 dernières semaines plutôt calmes. On s'est d'abord posé 1 semaine dans un appartement à Pokhara : un petit break "comme à la maison" qui a beaucoup plu aux enfants !

Petite balade en scooter au-dessus de Pokhara

Petit dej' comme à la maison !

Graines de coriandre
Attention chaud devant !

Après plus de 3 semaines autour de Pokhara nous sommes revenus dans la région de Katmandou juste avant Noël, que nous avons passé sur les hauteurs de la capitale, à Dhulikhel. C'est une petite ville Newar (une des principales ethnies du pays) perchée sur une crête qui bénéficie d'une très belle vue sur une partie de l'Himalaya.

Architecture Newar

Les petits lutins 

Le père Noël a apporté des Lego !

Enfin nous avons fini par une randonnée de quelques jours dans ce même coin. La météo n'étant pas au beau fixe et l'itinéraire empruntant pas mal de pistes et routes nous en avons profité pour tester de nouveaux moyens de transport 😀. 

Vendeurs de tapis ambulants

Dîner du 31 décembre : Dal bath !

Encore un exemple de sécurité au travail au Népal, on ne s'en lasse pas.

Un peu serrés à 5 à l'avant d'un camion

Si si, c'est là que vous montez !



Après encore quelques jours à Katmandou, il est maintenant l'heure de faire les sacs ... 

Stupa de Bodnath 

Stupa de Swayanbunath 

Swayanbunath, le temple des singes

Bodnath



Après ce nouveau séjour au Népal (2ème pour Sonam, 3ème pour Titouan, 4ème pour Jérôme et 5ème pour Béné), nous avons voulu partager ci-dessous quelques sentiments, impressions, anecdotes ... un peu en vrac 😁 :

- on ne se lasse pas de découvrir un peu plus ce pays à chaque visite. On découvre de nouvelles cultures, de nouveaux paysages, on a l'impression de comprendre un petit peu plus à chaque fois cette société népalaise et ses codes tellement différents des nôtres. On a bien pu voir la diversité ethnique lors de notre grand trek où nous avons traversé des villages Limbu, Rai, Newar et Sherpa.

- le Nepal est un pays de contrastes :  la difference de niveau de vie entre les régions touristiques et les autres régions nous a semblé très important, mais dans ce zones non touristiques, les gens nous ont paru heureux, malgré la rudesse de leur vie ! ; les modes de vies sont très différents entre les villes et les campagnes et on passe de l'un à l'autre en moins d'un kilomètre parfois.

- les relations dans les familles, notamment entre les parents et les enfants est très très différente de ce que nous connaissons. Par exemple, la mère s'occupe de son enfant non stop de sa naissance à ses 5 ou 6 ans, et ensuite l'enfant est parfois envoyé à des centaines de kilomètres, en pension ou chez des cousins, pour qu'ils bénéficient d'une meilleure instruction (en école privée). Et alors ils passent des mois sans se voir. Ou encore ce couple de Namche qui est parti 8 ans aux États-Unis sans leurs enfants (âgés de moins de 10 ans) afin de gagner l'argent nécessaire à la construction de leur hôtel, et ils ne sont pas rentrés une seule fois au Népal durant ces 8 ans... 

- Namche justement a été aussi un sujet d'étonnement. Cette ville de milliers de bâtiments, hotels, restaurants, discothèques etc... a été construite à 3400m d'altitude et à plus de 5 jours de marche de la première route (qui se rapproche d'année en année). Impossible d'imaginer l'énergie dépensée pour bâtir cela, le nombre de journées de portage (jusqu'à 100kg par charge) et de rotations d'hélicoptères. Idem pour ravitailler toute l'année cette ville afin que quelques milliers de touristes puissent y trouver le confort qu'ils y attendent... ça fait réfléchir ! Mais ça fait aussi vivre toute une région...

- nous avons vu plus de misère dans les villes que dans les régions rurales, dans lesquelles les gens semblaient vivre en autonomie, très simplement mais ne manquaient pas de nourriture.

- sujet d'actualité : la retraite, ce n'est pas un sujet de polémique au Népal, en effet cela n'existe pas. Les gens arrêtent de travailler quand ils n'en ont plus la capacité et c'est alors leurs enfants qui les prennent en charge s'ils le peuvent. 

- les népalais sont capables de faire beaucoup de choses avec très peu de moyens et ce dans tous les domaines (la vaisselle ou la lessive accroupie dans un ruisseau gelé, un repas complet pour 6 en moins de 30 minutes, réparer tout avec rien, faire mille choses avec des bambous...)

- on a vu plein de "petits" métiers qui n'existent plus ou presque plus chez nous : cordonniers et vendeurs ambulants, couturiers et tailleurs, vendeurs de pièces détachées (pour tout et n'importe quoi), porteurs !, "caissiers" dans le bus qui crie non stop la destination du bus par la porte grande ouverte, afuteurs ambulants, la personne qui met tes courses dans un sac au supermarché (en plus de la caissière !), muletier, chiffonniers, et bien d'autres encore. 

- il y a des animaux partout, en ville comme à la campagne : des chiens, des chats, des poules, des rats, des singes, des vaches, des chèvres...
C'est d'ailleurs pour cela qu'on n'a jamais eu aucun problème pour "garer" Zoulou pendant les 2 mois de trek ! Les népalais nous remerciaient presque pour le crottin 😀. 

- les népalais n'ont quasi aucune conscience écologique (ça à d'ailleurs beaucoup choqué nos enfants). À la question "où peut-on trouver une poubelle ?", on nous montre souvent le sol, que ce soit en ville ou dans la nature. Une explication à cela serait qu'ils avaient l'habitude de faire cela avant l'arrivée du plastique et qu'alors la plupart des déchets étaient biodégradables. Et qu'ils ont tout bonnement continué, en l'absence totale d'accompagnement politique autour de la gestion des déchets. Le retard en la matière est donc considérable. En même temps on ne peut pas en vouloir aux népalais de ne pas faire de la question écologique leur priorité quand on voit par exemple le chemin à parcourir en terme d'accès à l'éducation, à la santé, la misère à Katmandou notamment, et tout simplement le niveau de vie moyen dans le pays.

- on a souvent vu des enfants travaillé dans les champs avec leur parents, mais aussi dans les villes (chiffonniers, mécaniciens, cireurs, vendeurs dans la rue...).

- pour finir, comment ne pas parler de la bienveillance des népalais, de leur accueil, de leur gentillesse. En 4 mois, nous n'avons jamais eu de sentiment d'insécurité. Et depuis que nous venons au Népal, nous n'avons jamais entendu parlé de vol ou d'agression à l'encontre de touristes.  
Nous avons toujours été accueillis par de larges sourires.

A la prochaine depuis un autre continent.
Bonne année à tous.