Rencontre avec Zoulou

Nous sommes maintenant à Taplejung, à l'extrême est du Népal. Ça y est c'est un Népal inconnu de nous 4 que l'on découvre.

Pour arriver là, nous avons fait le trajet en 2 fois. D'abord le bus de nuit Katmandou à Ilam. On s'y était préparé, on a pas été déçus : 19 heures de bus, dans la chaleur, sans clim, avec des sièges qui s'inclinent un peu (mais pas trop), des arrêts incessants. Le tout agrémenté de musique népalaise puis de film de Bollywood plein pot jusqu'à minuit.

Les enfants ont quand même réussi à dormir pas trop mal, ça a été un plus compliqué pour Béné et moi.

Arrivés à Ilam,  nous sommes en terrain connu car nous y avions passé quelques jours en 2014. Nous retournons dans la même guest house qui nous avait laissé un bon souvenir. 

La météo n'est vraiment pas terrible pendant les 4 jours que nous passons à Ilam, la mousson joue les prolongations, il pleut beaucoup.

Nous en profitons pour récupérer du trajet, nous balader dans les plantations de thé et faire l'école aux enfants. 

Nous voulions partir pour Taplejung mercredi mais on nous dit que c'est impossible car c'est jour de festival. On se renseigne et on arrive à comprendre que c'est le "festival des metaux". En gros ils bénissent ce jour là tout ce qui est en métal (par exemple les voitures afin qu'ils n'aient pas d'accident).

On n'est pas au jour près, on attendra donc jeudi. 

Départ matinal pour un trajet de 6h en jeep partagée qui nous mènera à Taplejung. Les dernières infos qu'on avait nous faisaient craindre un trajet chaotique sur une piste, mais la route sera finalement goudronnée jusqu'au bout.

Enfin nous arrivons à Taplejung ! Ça fait des mois que nous parlons de ce village, qui sera le départ de notre trek pour rejoindre Lukla, mais qui est surtout l'endroit où nous retrouvons notre mulet.

Dès notre arrivée nous allons faire connaissance. Les 1ers contacts sont hésitants mais prometteurs. Zoulou (puisque c'est ainsi que nous l'avons appelé) est d'un tempérament calme, il semble en bonne santé. Après ça reste une mule... les premières tentatives pour le faire avancer sont compliquées. En discutant comme on peut avec des népalais, qui n'y connaissent pas bien plus que nous, on comprend quelques basiques : être ferme dès le début pour se faire respecter. 

On arrive donc à faire un petit tour dans le village et Sonam montera même sur Zoulou.

1ère approche

2ème approche

3ème approche

Déjà qu'on nous regardait avec insistance depuis notre arrivée au Népal mais là on nous dévisage carrément. Et quand on explique comme on peut qu'on va ralier Lukla en 1 mois avec ce mulet, là on passe pour des extraterrestres.

On essaie de pas trop douter mais de toutes façons on se dit qu'on adaptera l'itinéraire selon comment ça se passe.

Les enfants se font doucement à notre nomadisme, ils sont en forme malgré quelques petits coup de blues.

Aujourd'hui on a fait des essais de chargement de Zoulou. En bons novices on s'y est pris à 4 fois avant de trouver une technique qui a l'air d'aller : chargement équilibré et qui ne part pas sur l'avant dans les descentes ni sur l'arrière dans les montées.

et voilà ce qui devrait nous permette de nous nourrir ces prochains jours

Plus qu'à tester ça sur une journée entière, puis 2 puis 3...

Le départ vers l'ouest est pour dimanche.

C'est donc notre dernier message avant une quinzaine de jours si on a du wifi à Khadbari.